SPECIAL ETE 2014: 9/9

Petits arrangements avec nos cœurs, Camille de Peretti, Stock, 2014

Le quatrième roman de Camille de Peretti, le troisième chroniqué ici par votre humble Marie Bouquine !

Résumé

Stanislas a été le premier amoureux de Camile lorsqu’elle avait 16 ans. Ils se sont quittés puis perdus de vue et se retrouvent près de dix ans plus tard, mûrs cette fois-ci pour vivre leur histoire d’amour. Camille, qui vient d’écrire son premier roman, divorce et s’installe alors auprès de Stanislas, devenu un brillant trader à Londres. Le thème principal est (selon moi) celui de la rupture : des débuts de leur histoire d’amour au voyage de la dernière chance (un road trip aux Etats-Unis).

L’avis de Marie Bouquine

J’ai été un peu déçue mais j’ai du mal à expliquer pourquoi. Je crois que j’ai trouvé certains passages sur la vie de compagne de trader et sur la vie de trader un peu surfaits, notamment le rapport à l’argent mais Noble et Tendre Epoux, brillant financier, feu « investment banker » qui est néanmoins d’habitude le premier à être vent debout contre les clichés liés au monde de la finance m’a subtilement suggéré dans une analyse littéraire sophistiquée que c’était vendeur « bah c’est ce que les lecteurs attendent, ça les sort de leur quotidien, ça les amuse de croire que les mecs de la finance roulent tous en Porsche et claquent du fric. » Voilà. Donc Noble et Tendre Epoux peut se reconvertir dans la critique littéraire ! 

A part cet aspect « surfait » qui ne concerne que certains passages, je n’arrive pas à discerner ce qui m’a déplu ou plutôt déçu. Car retrouver son premier amour du Lycée et vivre une histoire d’amour avec lui, pas à 50 ans, là on aurait été bon pour l’émission de Sophie Davant sur la 2 (je sens que ma culture télévisuelle vous épate), mais à 25 ans (donc toujours jeune, naïf, survolté etc.) était un bon sujet. Le road trip aux Etats-Unis comme une ultime tentative de sauver leur couple était aussi alléchant. Mais je n’ai pas accroché.

En revanche j’ai bien aimé la note plus sombre de la fin qui a même remonté le roman dans mon estime en lui faisant prendre une dimension différente.  J’ai conscience que c’est un peu léger de dire « j’ai bien aimé mais je n’ai pas non plus adoré et je ne sais pas pourquoi » mais il va falloir vous en contenter  car pour une fois je sèche un peu à m’expliquer. Vous remarquerez néanmoins que j’ai réussi à écrire 20 lignes pour dire que je ne savais pas ce qui m’avait déplu (grâce à mes études j’ai un doctorat en Techniques pour Parler Sans Ne Rien Dire!).

Voilà c’est fini pour le Spécial Eté 2014 (avec un record de billets sans photos, c'est nul!), on se retrouve à la rentrée entre une fin de chantier, un déménagement et un accouchement (dans cet ordre, oui j’y tiens !).

Dans ma valise il y aura Ce que le jour doit à la nuit, de Yasmina Khadra (2008), Plonger de Christophe Ono-dit-Biot (2013) et Adèle et moi, Julie Wolkenstein (2013).

BONNES VACANCES !